Une des grandes craintes, chez beaucoup de parents, est d'assister impuissants à la baisse en santé mentale de leur enfant.

Est-ce fondé comme crainte ?  Si oui, que faire pour prévenir ce type de dégât ?

Une sorte de narcissisme (s'imaginer une sorte de héros ou d'héroïne, de vedette), ou bien une sorte d'insensibilité ou de froideur affective, peut certainement survenir chez le meilleur des enfants, notamment au début de sa vie adulte.  Mais attention : rien ne dit que cela se prolongera plus que le temps requis pour éprouver son sens de la valeur personnelle ou bien sa force de caractère, donc au plus quelques années.

Le véritable danger viendra beaucoup plus, selon nous, d'un progressif glissement vers une sorte de vie où le MOI de cet enfant, devenu adulte, prendrait une place si importante que cela se ferait au détriment de son cachet profond, de son identité personnelle de base, de son essence intime.

L'attrait des rôles professionnels, du statut social important, de la richesse, et du besoin de reconnaissance par l'entourage (prestige) sont tellement privilégiées par les valeurs ambiantes de notre civilisation qu'un tel danger d'aliénation de soi peut certainement se développer chez plusieurs, avec le temps.

Afin de prévenir cela, nous suggérons de faire en sorte de tirer parti des expériences de prime jeunesse de votre enfant afin de l'amener à réaliser que les qualités de l'être sont plus importantes que celles du paraître; non seulement en le lui disant mais en servant soi-même de modèle sur ce plan.

Bref, un mur, aussi fort et beau soit-il, a besoin d'être protégé contre les intempéries possibles, les altérations dues au temps et aux aléas de la vie.  Et ce qui peut le + le protéger c'est une bonne couche d'humanité ainsi que de simplicité par-dessus, constituant dès lors l'une des meilleures préventions qui soit.

En général, vous pouvez leur faire confiance jusqu'à preuve du  contraire.

Mais dans le cas des professionnel(le)s qui refléteraient de vous une image "inadéquate" ou "pas correcte" de votre rôle ainsi que de vos efforts sincères : alors méfiez-vous.  S'il est vrai que l'autonomie est le choix de ses influences, alors choisissez les vôtres !

Le parent connaît davantage son enfant que certain(e)s professionnel(le)s qui, en seulement 5 minutes, semblent avoir l'air de tellement bien le connaître déjà !  Méfiez-vous alors de ce type de professionnel qui a l'air de tout savoir tellement vite !

Dans le cas où vous estimeriez important d'en consulter un, choisissez alors votre professionnel(le) en fonction :

• de ses qualités démontrées d'écoute;
• de son humilité;
• de ses capacités effectives de respect;
• de la considération réelle qu'il (elle) vous manifestera en rapport avec la place vitale et centrale que vous occupez pour l'enfant.

Le véritable professionnel de votre enfant c'est vous, et personne d'autre.  Alors si vous décidez de mettre quelqu'un d'autre dans le coup, soyez bien conscient que c'est une délégation partielle de pouvoir que vous accordez à l'autre, comme une sorte de faveur, un mouvement de confiance.

Bref, le rôle du professionnel en cause n'est pas tant de vous dicter sa propre loi que de vous assister, vous et votre enfant, au mieux de ses possibilités.

Il peut cependant arriver des situations qui soient telles que pour le bien de l'enfant, il puisse être indiqué au parent de se retirer temporairement du décor de l'enfant (famille d'accueil pour l'enfant).   Dans les cas par exemple où le parent vit une situation majeure de crise, a à se remettre d'inconforts mentaux majeurs (problèmes de santé mentale), etc.  Tirez alors parti de ce temps afin de pouvoir remettre de l'ordre dans votre vie de façon à ce que vos charges en stress et en tensions à tolérer deviennent les plus basses possible.  Le temps viendra bien où vous pourrez reporter le flambeau de nouveau, la stabilité et l'équilibre étant de nouveau revenus en vous.

Pour terminer nous dirons ceci : en général, faites confiance à votre intuition de parent plutôt qu'à ce que l'on retrouve dans les milliers de bouquins sur les relations parents-enfants.  En effet, croyons-nous, un enfant est trop précieux pour être considéré tel une sorte de chaudron devant servir à essayer les recettes .. de d'autres.  Toutefois, si vous adhérez personnellement à  tel ou tel passage de l'un de ces livres, comme si c'était vous qui aviez pu l'écrire, alors n'hésitez pas : agissez en conséquence car sauf exception, votre intuition aura parlé.

Bien qu'il faille reconnaître le fait qu'une majorité de professionnel(le)s ont pu réaliser de belles choses auprès de parents et d'enfants, d'autres ont certainement contribué à semer le doute dans le coeur de certains parents et ou des enfants eux-mêmes.  Car c'est si facile à faire ...  

Alors faites-vous confiance, prenez ce qui vous convient des influences extérieures, et puis faites le reste vous-même.

Pour votre santé mentale ainsi que celle de votre (ou de vos) enfant(s), le fait de se faire confiance (ainsi que d'agir de façon autonome) est certainement propice à une belle santé mentale véritable !

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